Dominant la vallée de l’Arvan, les Aiguilles d’Arves marquent le point culminant du massif. Selon l’anglais Coolidge, qui fit la première ascension en 1878 de l’Aiguille Méridionale, il s’agit de « La plus belle trilogie des Alpes ». Très individualisées, leurs silhouettes caractéristiques sont visibles de fort loin ; ce sont les montagnes emblématiques de la Maurienne. Cette randonnée sous « La Tête de Chat », se déroule dans un cadre magnifique et offre un panorama à couper le souffle.
À la frontière des départements de la Savoie et des Hautes-Alpes, les aiguilles d’Arves sont le point culminant de ce massif. Il y a quelques jours, nous étions dans les Hautes-Alpes au lac du Goléon, d’où nous avions une vue sur l’Aiguille Méridionale d’Arves. Versant Maurienne, cette randonnée nous conduit au plus près des Aiguilles d’Arves. L’Aiguille Méridionale, la plus haute, culmine à 3514 mètres. Les autres portent le nom d’Aiguille Centrale (3513 m) et Aiguille Septentrionale, avec ses deux pointes (3358 m et 3364 m), également appelées Tête de Chat (On comprend bien pourquoi !).
Un peu d’histoire
La première Aiguille à avoir été vaincu est la Centrale en 1839. Cette première ascension est effectuée par deux chasseurs de chamois, les frères Pierre-Alexis et Benoît-Nicolas Magnin, le 2 septembre. Comme preuve, ils construisirent un cairn et laissèrent deux pièces de monnaies sous un rocher au sommet. L’une d’elles fut retrouvée en 1876 !
Le célèbre alpiniste américain, William Auguste Brevoort Coolidge (qui a laissé son nom à un sommet et plusieurs voies des Alpes) marquera également ce massif de son empreinte. En effet, le 3 juillet 1873, avec sa tante Margaret Claudia Brevoort ils réussissent la première du Bec Sud (3358 m) de l’Aiguille Septentrionale.
Le 22 juillet 1878, avec les guides suisses Christian Almer et Ulrich Almer (père et fils), Coolidge fait la première de l’Aiguille Méridionale. La même équipe, réalisera, le lendemain, la première du Bec Nord (3364 m) de l’Aiguille Septentrionale (23 juillet 1878).
La première traversée des trois sommets, est réalisée en 1902, en 3 jours par les autrichiens Eduard Pichl et E. Hacker.
Dès le parking, les majestueuses Aiguilles d’Arves dominent le paysage. Une table d’orientation au parking (1900 m) permet de situer les sommets du secteur.
Nous commençons la randonnée par la belle piste qui prolonge la route. Très vite nous sommes sur un sentier de découverte qui nous emmène à la rencontre des gens du pays, qu’ils soient bergers, agriculteurs, alpinistes, guides ou encore conteurs. Le parcours, au cœur des ruines de chalets d’alpage, propose une exposition à ciel ouvert, mêlant des sculptures métalliques et des objets symboles de ces montagnes. Des bancs sonores nous content des récits d’hier et d’aujourd’hui.
Cette promenade est accessible aux personnes à mobilité réduite, auxquelles l’accès au parking supérieur, où nous arrivons à présent, est autorisé. À cette intersection, nous suivons la piste par la branche de droite qui se rapproche progressivement du ruisseau de Pradin. La « Tête de Chat » se dresse devant nous, dans un fabuleux paysage tourmenté par l’érosion.
Le sentier descend vers le ruisseau de Pradin, que nous franchissons sur une passerelle.
Au lieu-dit La Mottaz (2170 m), à une intersection, un panneau indique la direction de la Basse du Gerbier. Le sentier monte maintenant de manière plus soutenue.
Les aiguilles d’Arves accrochent les nuages. Un peu dommage pour les photos !
Nous arrivons sur le replat de la Basse du Gerbier marqué par un piquet (2550 m).
Nous poursuivons à gauche sur la crête pour parvenir « Sous la Tête de Chat » (2581 m), point le plus haut accessible au pied des Aiguilles d’Arves.
Deux sentiers descendent directement dans le vallon de montée. Nous prenons celui de droite non balisé et parfois peu visible qui progresse plus ou moins à flanc. Il coupe le ruisseau de l’Olletaz, puis traverse une magnifique zone rocheuse, avant d’arriver au Plan Pradin.
Nous retrouvons un balisage et nous progressons sur un sentier en crête entre le ruisseau de l’Olletaz et celui de Pradin.
En bout de crête, après avoir traversé le ruisseau de l’Olletaz, nous retrouvons le lieu-dit La Mottaz et l’itinéraire de montée. Un peu plus bas, nous faisons un crochet vers le sympathique Chalet d’La Croë, pour une pause très conviviale en compagnie d’autres randonneurs, avant de rejoindre le parking.
Informations pratiques
Situation: Savoie – Massif des Arves
Accès au départ: De St-Jean de Maurienne, emprunter la D926 vers le col de la Croix de Fer. Au lieu-dit Belleville, prendre à gauche la D80 puis la D80a en direction de Montrond. Rejoindre Chalmieu et continuer 3 kilomètres jusqu’au parking terminal (1900m).
Date: Le 12 septembre 2020
Altitude de départ: 1900 mètres
Altitude maximale: 2581 mètres
Dénivelé: 700 D+
Itinéraire: Boucle d’environ 12 km
Temps total: 4 à 5 H
Carte: IGN TOP 25 – 3435 ET Valloire – Aiguilles d’Arves
Trace GPS: Télécharger
Magnifique randonnée; continuez, vous nous faites rêver !