En passant de bonne heure à la barrière du lac d’Orédon, nous pouvons monter nous garer au parking du lac d’Aubert (2160 m). Nous nous acquitterons ce soir du prix du billet.
Du lac d’Aubert, le sentier nous emmène d’abord en direction des rives du Lac d’Aumar, puis rapidement à un carrefour de sentiers balisés, ou nous laissons partir à gauche celui de la Hourquette d’Aubert. Après quelques mètres, nous arrivons sur le GR 10 qui longe les rives du lac d’Aumar.

La réserve naturelle du Néouvielle

Le massif du Néouvielle est délimité au Nord par la route de Barèges et du col du Tourmalet; à l’Ouest par la route Luz-Gèdre; au Sud par la vallée montant vers Piau-Engaly et le vallon du Badet; à l’Est par la vallée d’Aure. Le massif de Néouvielle culmine à 3 192 mètres au Pic Long.

La réserve Naturelle du Néouvielle, ne couvre qu’une partie du massif. Attenante à la zone centrale du Parc National sur son côté Ouest elle est entièrement sur la vallée d’Aure. La réserve naturelle du Néouvielle a été créée en 1935, bien avant le Parc National des Pyrénées Occidentales en 1967. Le professeur Chouard, qui est à l’origine de cette création, s’exprime ainsi à son sujet: “…il n’est plus nécessaire de faire l’éloge du massif lacustre du Néouvielle, maintenant reconnu comme la plus belle et la plus complète des régions lacustres des Pyrénées Françaises.”
La réserve couvre 2313 hectares étagés de 1800 à 3091 mètres et malgré les aménagements qu’elle a subie, elle reste biologiquement riche. Le microclimat spécifique au massif lui offre des températures particulières et une atmosphère extrêmement limpide ; ce n’est pas par hasard que l’observatoire du Pic du Midi a été érigé sur un sommet voisin.

La route des lacs, ouverte en 1972, monte jusqu’à 2100 mètres d’altitude. Depuis 1994 elle est réglementée à partir du lac d’Orédon, où un service de navettes conduit les visiteurs aux lacs d’Aubert et Aumar.

Depuis 1968, la gestion de la réserve est assurée par le Parc National des Pyrénées.

Dans la Réserve naturelle du Néouvielle, la faune et la flore sont d’une richesse et d’une variété exceptionnelle; 370 espèces animales ont été recensées au cœur de la réserve: le grand tétras, le bec croisé, la perdrix grise, la marmotte, l’isard…
Les lacs et torrents abritent une espèce endémique des Pyrénées : le Desman, petit mammifère aquatique appelé aussi Rat Trompette.
571 espèces d’algues différentes y ont été également recensées. Il y a encore quelques années, le crapaud accoucheur détenait le record européen d’altitude.
Le pin à crochets tapisse les pentes des montagnes jusqu’à l’altitude de 2600 mètres; c’est la forêt la plus haute d’Europe.

À l’extrémité du lac, le GR 10 s’oriente à gauche (Nord) pour s’élever progressivement dans un environnement merveilleux. Mais, il ne faut surtout pas oublier de se retourner, car en s’élevant, la vue sur les lacs d’Aumar et d’Aubert est tout simplement sublime !

Le sentier arrive ensuite au Gourg de Rabas (également appelé Gourguet de Madamète), une des perles lacustres du massif ! Aujourd’hui, c’est tout simplement la carte postale parfaite, grâce au contraste entre la neige de printemps et le bleu du ciel.

Le balisage rouge et blanc du GR 10, nous permet de trouver aisément notre cheminement dans une zone de blocs qui borde le lac pour en atteindre son extrémité.

Le sentier poursuit sa progression, en direction du col de Madamète, orné d’un grand cairn, bien visible maintenant. Situé entre le pic de Madaméte (2657 m) et le pic d’Estibére (2663 m), le col de Madamète nous offre déjà une fort belle vue.

Vue vers le Nord depuis le col de Madaméte; au premier plan, un petit laquet éphémère, résultant de la fonte des neiges qui ne passera pas l’été, puis viennent les crêtes de la Pègue et au dernier plan le pic du Midi de Bigorre.

Du col, un sentier bien visible s’élève directement en direction du sommet. Nous choisissons, pour notre part, de prendre le sentier qui part plus en douceur vers le Nord-Ouest. Au niveau d’un petit col sur cette crête qui s’allonge vers le col de Tracens, nous prenons à présent en direction du Sud. En progressant de cairn en cairn dans la pente maintenant plus raide, chaque pas nous rapproche du sommet du pic de Madamète, couronné d’un joli cairn, où nous découvrons une vue panoramique à couper le souffle.

 Au Nord, vue vers le pic du Midi de Bigorre et son observatoire. Dans le fond (a droite de la photo) nous apercevons le refuge d’Aygues-Cluses.

Pour la descente, nous choisissons de faire une boucle, passant par le col de Tracens. Le sentier estival est tracé dans le creux du vallon, mais nous préférons marcher sur le bord gauche de cette cuvette afin de profiter de la vue sur les lacs du vallon d’Ets Coubous.

La vue sur les lacs de Madaméte n’est pas mal non plus !

Passé le col de Tracens, le cheminement dans ces vastes pelouses, jusqu’aux lacs de Madaméte est tout simplement magnifique.

Après le pique-nique pris dans ce lieu enchanteresque, qui restera assurément le meilleur repas de la semaine, nous entamons la facile et rapide remontée vers le col de Madaméte ! Il ne reste plus qu’à redescendre par le sentier emprunté à l’aller.

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