Au bout de 45 minutes de marche environ, nous arrivons à une bifurcation où nous empruntons, à gauche, le sentier côtier. Celui-ci descend et se rapproche nettement du bord de mer.

Il commence à faire très chaud. Le parcours, sous le soleil de septembre, devient maintenant plus exigeant ; heureusement, nous avons prévu beaucoup d’eau. Après une dernière pause, sous le dernier point ombragé jusqu’au sommet, nous attaquons à présent la montée finale. Il reste alors une demi-heure de montée pour gagner le sommet et la tour génoise.

Le sentier devient plus technique, avec une partie très rocailleuse. Il remonte en cours lacets, dans une faille et est aménagé avec des murets et escaliers en pierres.

Le haut du couloir débouche sur un plateau pierreux. La vue sur la mer est somptueuse.

Encore quelques minutes et nous arrivons à la tour génoise de Turghiu construite sur le sommet. Elle est en très bon état et est accessible grâce à un escalier extérieur. À l’intérieur, un autre escalier, plus étroit, permet de se hisser jusqu’à la plateforme sommitale qui offre une vue spectaculaire, sur Cargèse et le golfe de Sagone au sud. Tout au nord, on peut apercevoir l’île de Cargali et sa tour génoise avec sur sa droite la presqu’île de la réserve naturelle de Scandola. Sous nos pieds, vers l’est, on aperçoit les magnifiques calanques de Piana et dans le lointain le golfe de Porto, puis encore plus loin apparait le magnifique sommet du Paglia Orba qui domine toute cette région.

Situé en Corse-du-Sud, entre le golfe de Porto et Cargèse, le Capo Rosso est le deuxième point le plus occidental de Corse, seulement dépassé par l’île satellite de Gargalo dans la réserve naturelle de Scandola. C’est un site classé au Patrimoine de l’humanité par l’Unesco.
Le sommet, qui s’élève à 331 m au-dessus de la mer, est surmonté par la tour génoise de Turghiu, construite en 1608 sous la direction d’Anton Giovanni Sarrola avec l’aide de Marco Clemente et Taddeo Cantone. Elle faisait partie d’une série de défenses côtières construites par la République de Gênes entre 1530 et 1620. La tour de Turghiu communiquait avec trois autres tours, Orchinu, Omigna et Paomia (aujourd’hui Cargèse).

Pour le retour, nous revenons sur nos pas jusqu’au premier croisement, où nous prenons à gauche le sentier normal qui passe près d’une construction. Nous arrivons rapidement à la bifurcation de la variante du sentier du littoral que nous avons emprunté à l’aller. Il ne reste plus qu’à remonter les 250 mètres de dénivelé du matin…